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50 ans d’indépendance pour… ?

        Le jubilé d’or. Voilà ce que nous célébrons. Le jubilé d’or des Etats Africains. Voilà cinquante (50) années que des leaders Africains ont proclamé à tour de rôle, devant leur peuple, l’indépendance des pays Africains.  Nous étions sensés  nous affranchir de la servitude  et de l’exploitation pour nous engager résolument vers notre développement.   Seulement la réalité est que cinquante années après l’euphorie indépendantiste la désillusion est   terrible. Combien sont-ils aujourd’hui à pouvoir dire que nous avons fait une bonne affaire en nous séparant de la métropole. Le constat est amer : C’est nous qui cherchons désespérément à rejoindre cette même métropole que nous avons chassé.  Nos concitoyens perdent leur vie dans le désert ou la mer juste dans l’espoir d’y aller. Comment pouvons –nous encore être fiers de ces indépendances quand  ces pays sont devenus tellement invivables que les jeunes préfèrent affronter la mort pour y échapper. Où trouve-t-on une situation aussi désespérée que cela ? Les indépendances semblent n’avoir d’intérêt que pour ceux qui en ont profité pour devenir chefs d’Etat, ministres ou autres députés, ceux qui paradent à travers le monde avec un passeport diplomatique. Quel est le bénéfice pour les populations ?  Celles-là même au nom desquelles tant de discours avec de si bonnes intentions sont prononcés  lors des rencontres. Cinquante années après qui a pu décoller ?  La leçon de la honte vient de nous être confirmée par les Martiniquais : Eux qui criaient à la ségrégation l’année passée ont refusé de prendre le chemin de l’indépendance. Mayotte nous avait donnée la leçon l’année passée.

         La raison est toute simple. Elle avait déjà été donnée au Burkina par Jacob Desvarieux, le célèbre chanteur martiniquais du groupe KASSAV, à qui un de nos journalistes demandait s’il était prêt à mettre sa notoriété au service d’une cause indépendantiste. Sa réponse : « Nous partageons notre île avec un pays frère indépendant depuis près de deux cents ans. Mais aujourd’hui dans les mouvements des populations c’est toujours eux qui cherchent à venir chez nous, pas l’inverse. »  On a beau être orgueilleux faut-il pour autant se voiler la face. En cinquante ans d’indépendance les pays Africains ne sont pas entrain de faire mieux que le Haïtiens.

     Sommes-nous aujourd’hui  moins asservis ?

     Où se situe le problème ?

     Pourquoi en sommes-nous encore là.

   J’espère que chacun pourra réagir et dire ce qu’il en pense.

K.B.T.