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A propos du terrorisme

Le terrorisme

La lutte contre le terrorisme est encore à la mode. Il n’y a pas longtemps nous étions pris entre deux monde : le monde capitaliste et celui communiste. Ceux-ci se livraient une guerre impitoyable à travers le monde et sur tous les terrains ; aussi bien sur le terrain économique que celui politique. C’était, malgré la position officielle des Pays Non Alignés, une guerre mondiale où personne n’était en reste. Mais là, on avait l’avantage d’avoir un ennemi identifié sur un territoire bien déterminé. C’était un pays connu auquel on peut dire ce que l’on veut et contre lequel on peut mener des actions diverses comme un blocus (Cuba) ou une guerre (Vietnam, Coré).  Avec l’année 1991 et la chute du mur de Berlin tout a changé ; cette guerre classique à pratiquement disparu.

 Mais à  sa place s’installe une autre : La guerre contre le terrorisme.  Elle est pernicieuse parce qu’elle oppose des pays à des organisations sans territoire même si certains pays semblent en avoir le visage (l’Erythrée, l’Afghânistân d’avant guerre, le Pakistan, La Libye de Kadhafi et  l’Iran).  On remarque cependant que la dichotomie simpliste à travers laquelle on veut nous présenter le terrorisme ne fonctionne pas. En effet une organisation terroriste comme Al Qaïda, présentée comme la nébuleuse le plus dangereuse n’est pas l’émanation d’une nation donnée et si l’on voit les ramifications,  les soutiens et les alliances, on s’aperçoit qu’elle n’est pas ce que l’on veut faire croire qu’elle est. Nous prenons une seule référence : Les islamistes en relation avec Al Qaïda (qui pactisent ou sympathisent avec lui)  en Afrique sont généralement soutenus par le Qatar, un petit pays qui croule sous le poids de l’argent, contrairement à tous les pays  Occidentaux. Pourtant son argent vient essentiellement du pétrole des compagnies pétrolières Occidentaux. On s’aperçoit qu’à l’évidence le terrorisme se nourrit du radicalisme musulman qui embarrasse bon nombre de pratiquants. Mais ces radicaux sont soutenus essentiellement par le Qatar et non l’Iran.

 L’Iran, ennemi héréditaire des monarchies du Golfe Arabo-persique, mis à l’index, a le tord d’entretenir des alliances avec un pays comme la Syrie, un parti politique Libanais, le Hezbollah, et un mouvement radical de libération Palestinien, le Hamas, l’ennemi, qui se veut mortel, d’Israël. La zone de nuisance de l’Iran se limite pour le moment au proche Orient. Les mouvements musulmans qui s’en inspirent sont moins dévastateurs.

 Le Qatar et l’Arabie Saoudite qui sont paradoxalement des pays amis des Américains et de tout le monde Occidental sont pourtant les soutiens de ces radicaux intolérants qui luttent sur presque tous les continents. Des témoignages attestent de la présence de qataris dans le Nord malien aux côtés de ceux qui viennent de prendre les populations en otage.   

Voilà résumé le paradoxe : Les Américains combattent le terrorisme soutenu par les radicaux musulmans qui sont financés par le Qatar et l’Arabie Saoudite, pays amis et alliés des Américains.  Ces mêmes Qataris qui soutiennent les intégristes en Libye, en Tunisie (en Egypte ?) et ceux qui viennent de prendre pieds au Mali, financent en même temps des clubs de football en Europe et y investissent dans tous les secteurs de l’économie.

 Pourtant chez les militaires il y a une logique toute simple : Les amis de mes ennemis sont mes ennemis. Bizarre, non !

K.B.T. 



02/07/2012
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