cacophonie à l'UMP: la leçon
Cacophonie à l’UMP : la leçon
La cacophonie dans le parti politique français UMP suscite bien de réactions. Certains, ceux qui sont prêts à amender, à excuser, les Africains dans n’importe quelle bêtise, croient voir par là encore une preuve que les Africains, les éternels imitateurs, ont raison de truquer des élections pour les gagner. Et ils citeront l’exemple des deux partis politiques français puisque la gauche, elle aussi, était passée par là.
Je pense que c’est une sottise de comparer un parti à un pays. On voit bien qu’il s’agit d’un parti qui organise des élections pour la première fois en son sein. A la tête il y avait eu des changements mais par un autre procédé, qui ne tenait pas seulement de l’avis du président sortant. Sinon Chirac n’aurait pas céder la présidence de l’UMP à Sarkozy. Comme c’est la première fois, on comprend qu’il y ait des ratés, même si on ne s’en félicite pas. Il serait bon de se référer aussi à leur sortie de crise, aux corrections qu’ils vont apporter dans l’organisation de leur élection. Il est franchement dommage qu’après avoir organisé des élections une vingtaine de fois on justifie encore ses propres erreurs par les erreurs de ceux qui l’organisent pour la première fois. Ce n’est pas l’élection présidentielle française qui est dans ce chaos organisationnelle.
La comparaison aurait eu un sens si c’était en rapport avec un parti politique mais inutile de parler d’élection au sein d’un parti politique en Afrique celui qui le crée meurt à tête. Les expulsions et les scissions n’y font rien.
Et si on est prompt à retenir les erreurs des autres, que l’on retienne aussi leur succès. Espérons que l’on s’inspirera bien de leur sortie de crise ; et surtout de la méthode d’organisation qui leur permettra de corriger cette erreur pour faire de même chez. C’est dommage que ce qui nous intéresse chez les autres ce soit leur échec et pas leur succès. Il en est de cette pagaille électorale comme du renvoie de Paul Wolfovitch de la tête de la Banque Mondiale. Beaucoup y avait vu une justification de la corruption dans leur propre pays. Personne n’a alors retenu que celui-ci à été débarqué.
Il est difficile de qualifier ce trait de caractère qui consiste à reconnaître qu’il est juste que nous puissions imiter ce qui est mauvais chez les autres et en même temps juste que nous soyons incapable de copier ce qui est bon.
N’est-ce pas du nanisme psycho-intellectuel ?
K. B.T.
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