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FESPACO: ouverture artisanale

Artisanale cérémonie d’ouverture du Fespaco

Je ne sais pas si c’est parce que le SIAO se passe ici mais je suis déçu que nous confondions folklore et artisanat. Il est vrai que nous devons faire la promotion de notre culture, mais il ne faut pas oublier que notre culture n’est pas contraire à la modernité. Je ne comprends pas que le Fespaco soit toujours le lieu de l’amateurisme et de la pauvreté de l’art et de la création. Le Fespaco est le lieu où nous voulons montrer le visage de l’Afrique et surtout le leadership du Burkina dans un domaine précis. Comment peut-on alors s’amuser à y faire une cérémonie aussi misérablement artisanale.

Rien qu’un exemple pour ceux même qui n’aiment pas la critique : comment les marionnettes géantes sont manœuvrées.  Le marionnettiste reste visiblement logé entre les jambes géantes d’un personnage qui semble maintenant avoir quatre …  euhhhh… pattes. Les bras géants sont manœuvrés grâce à des manettes que l’on a même peintes en blancs pour que tout le monde les remarque.  Les tissus des jambes restent en suspendu, juste au dessus du sol pour  que l’on sache qu’il n’a pas de pieds en réalité.

Je ne parlerai pas du décor, de l'occupation de la scène, du contenu de la cérémonie...

Elle a été sérieusement pauvre en créativité.

Pourtant qui connaît le cinéma sait que c’est le lieu des rêves. Il fallait que nous y fassions quelques choses à la hauteur des rêves d’un pays d’un continent. On est toujours tourné vers l’arrière, une culture traditionnelle qui n’évolue pas.  La tradition doit s’intégrer dans les ambitions dans les perspectives d’avenir.  La responsabilité d’une cérémonie d’ouverture est une conception d’ensemble où la danse n’est qu’un élément. Si le chorégraphe ne le sait pas qui mieux qu’un cinéaste, un réalisateur, pour concevoir un tel projet et le mettre en œuvre.  Qui n’a pas remarqué que la cérémonie d’ouverture des JO de Londres a été conçue par un réalisateur. Pékin aussi avait requis le concours d’un réalisateur, un dream- maker. Ici c’est un monde de cinéastes et on n’y est pas capable de savoir ça ! Je répète que je ne suis pas contre le chorégraphe mais il faut intégrer la chorégraphie dans un ensemble, plus complexe, plus dynamique, plus colorié, plus significatif.

Une telle cérémonie pour une quizaine de milliards dépensée, c’est déplorable !!!

KBT

 



24/02/2013
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