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Il faut agir

Il faut agir

Que répondre à ceux qui affirment que l'hôpital Yalgado OUEDRAOGO est devenu un mouroir ?

 On peut de prime à bord penser que cette affirmation n'est que le fruit de personnes pessimistes refusant de voir les efforts consentis par le gouvernement. Cependant un regard objectif nous permettra d'affirmer à l'instar des critiques des conditions de soins au CHU-Yalgado OUEDRAGO que celui-ci loin d'être une référence internationale, peine à rendre effectives les tâches qui lui sont dévolues. Concédons donc avec ces personnes que Yalgado est devenu un mouroir.

 Dans la vie, il y'a deux types de réalités : une réalité inhérente à nous et une réalité qui n'en dépend nullement. Ainsi donc se préoccuper de se qui ne dépend pas de nous serait illusoire dans la mesure où nous ne pourrions pas changer l'ordre des choses. Mais se préoccuper de  ce qui dépend de nous nous permet de procéder à une critique objective de ce que nous avons engrangé comme acquis et de ce que nous devons changer comme action pour une perfection car l'œuvre humaine est toujours perfectible pour peu qu'il y'ait de la volonté. Malheureusement on peut constater qu'au BURKINA le terme " perfectibilité " est un non-sens en termes de perspective d'action.

Présentons ici les quelques observations qui nous font penser que l'hôpital Yalgado vit une crise qui s'étend de manière exponentielle d'année en année

 

Premièrement nous devons considérer l'aspect infrastructurel. Ne disposant que d'une centaine de lits l'hôpital Yalgado OUEDRAOGO abrite chaque jour un nombre de malade plus important dépassant fortement  les normes d'accueil. Comme conséquence de ce fait nous avons des malades qui sont couchés à même le sol recevant leurs  soins de premières nécessités dans des conditions d'hygiènes assez déplorables. À ce niveau les partisans de la fatalité trouveront que l'Etat ne peut agir dans ce sens qu'à la hauteur de ses moyens. Mais on peut se poser la question de savoir si le divertissement est plus important que le besoin à la santé ? Comment peut-on concevoir qu'un Etat puisse allouer 7 milliards de FCFA pour sa fête nationale quand bien même il a de sérieuses difficultés dans le domaine sanitaire.

Deuxièmement nous pouvons voir le problème sur le plan humain. Certes le BURKINA FASO étant un pays PPTE (Pays Pauvre Très Endetté) avec  seulement 0,1 médecin pour 1000 habitants il est tout à fait normal qu'il y'ait manque de personnel qualifié. Mais à ce niveau on peut se demander si l'Etat burkinabè de par sa politique éducationnel favorise la formation des personnes ressources. Combien de personnes qualifiées ont dû quitter le BURKINA parce que la politique burkinabè ne les prenait pas trop en considération dans les préoccupations quotidiennes. Toujours dans ce volet on peut aborder la question inhérente à la corruption. À ce propos le journal l'événement dans une enquête sur le problème relatif à la corruption à l'hôpital Yalgado affirme : « Selon les rapports officiels du Réseau national de lutte anti- corruption, la santé occupait en 2000, le 6e rang ; en 2002, le 4e rang et en 2003, le 2e rang des secteurs les plus corrompus. Ainsi, plus les années passent et mieux la santé s'installe douillettement dans la corruption. A Yalgado, la corruption est devenue stratégique, plus maniérée et subtile» Combien de médecin spécialiste ont deux endroits de travail : un à l'hôpital Yalgado et un dans une clinique de la place ? Le rendant donc tout puissant aux yeux des patients qui le considèrent presque comme un dieu et souhaite explicitement sa miséricorde. Notre objectif à travers cet écrit est de dénoncer ces attitudes qui empêchent radicalement un développement à la base. Comme nous le disions plus haut il est des choses qui dépendent de notre volonté et d'autres qui n'en dépendent pas. Nous pouvons au regard de ce constat affirmer que toutes ces réalités dépendent du Gouvernent qui doit surtout agir. Pour les infrastructures n'attendons pas qu'une pluie semblable à celle du premier septembre s'abatte, détruise tout avant de songer à une soi-disant  délocalisation. Il fait le faire pendant que les choses sont possibles. Concernant la notion de corruption on ne cessera de le répéter elle est due à l'impunité. Ne pas prendre ces aspect au sérieux serait nier un quelconque développement. On ne cessera de le dire il faut que l'Etat agisse car gouverner c'est prévoir il faut que nous arrêtions de jouer à l'hypocrisie et surtout au médecin après la mort.

source:

-http://www.evenement-bf.net/pages/reportage_44.htm

www.statistiques-mondiales.com/medecins.htm

ZZA.

 



22/11/2009
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