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L'école, la formation

L’école, la formation

Les examens sont terminés et tous le monde est en vacances. La situation de l’année prochaine est pratiquement déterminée pour chaque élève.  Il y a ceux qui vont passer en classe supérieure, ceux qui vont reprendre la même classe et il y a ceux qui sont exclus de leur école.

Il est à remarquer que dans la plupart des cas ceux qui ont échoué ne se voient pas comme fautifs. Ils indexent les correcteurs ou les sujets eux-mêmes. Et la réalité est qu’ils ne voient pas la différence entre eux et ceux qui ont réussi. Même ceux qui ont passé le temps à tricher pour passer en classe supérieure  pensent qu’ils méritaient le diplôme. Parfois ce sont les parents qui disent qu’il faut donner les diplômes aux enfants.

Alors la question qui s’impose est la suivante : que signifie un diplôme ?

Nous avons comme l’impression que la compréhension n’est plus la même. On a l’impression que pour les enfants le diplôme n’est qu’une étape du parcours normal et que le leur refuser c’est injuste comme si on voulait refuser à un enfant de fêter ses dix ou quinze ans.

 Pourtant être diplômé voulait signifier avoir fait la preuve de ses capacités. Être diplômé dans un domaine c’est maîtriser ce domaine. Pourtant nous avons un système qui produit maintenant des diplômés aux capacités douteuses : La démission de nos États a fait que par exemple beaucoup d’écoles n’ont pas de laboratoire. Les élèves sortent avec un diplôme dit scientifique alors que pendant les trois années de leur formation ils n’ont fait aucune expérimentation scientifique. Ils ne savent donc plus quelle différence il y a entre une discipline théorique et une discipline concrète. On les voit par exemple soutenir que la mathématique et  la physique sont des matières concrètes. Plus pathétique est le fait qu’ils se disent scientifiques alors qu’ils sont appelés à faire des  professions où les sciences sont absentes.

 En tout état de cause il devient urgent de s’interroger sur le sens que nous donnons à notre éducation. Comme dans beaucoup de domaines nos décideurs se sont  contentés de faire comme les élèves : copier-coller. Ils ont copié les solutions d’ailleurs pour les appliquer ici. Ce qui produit une absurdité terrible. Surtout que le système français lui-même est entrain de se réformer pour tenir compte de certaines difficultés : ses propres défaillances.

Toujours est-il que jusqu’en Terminale nous avons des diplômés qui ne savent faire rien d’autre que des concours. Pourtant nous voyons des incitations à l’entreprenariat quand on n’a appris aux enfants à rien faire d’autres qu’à réciter des leçons et à chercher la tranquillité d’un emploi dans la fonction publique. Heureusement quelques écoles encore privées s’orientent vers des formations professionnalisantes mais la cherté y est dissuasive.

Chez nous aucune réforme n’est possible tant qu’elle n’est pas financée par l’UNESCO ou le FMI et La Banque Mondiale. C’est dire qu’il n’y a aucun projet de société conçu et mis en œuvre par nous-mêmes.  Il est donc étonnant que nous pensions que nous pouvons émerger quand nous même n’avons aucune orientation vers l’émergence. Comme me l’ont dit certains élèves on compte sur le miracle. Et comme je leur le avais dit : le miracle ne serait plus miracle s’il n’était pas exceptionnel !

 Quand tout un continent avec plus de cinquante autruches ferment les yeux et compte sur les autres vont concevoir son développement…

 On se plaindra alors dans cent ans encore du pillage de ces autres…. Si on ne change pas.

K.B.T.



20/07/2013
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