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L'ironie de la communauté internationale

L’ironie de la communauté internationale

Tout le monde comprend l’attitude ironique de la communauté internationale qui ne veut pas s’immiscer dans les affaires des nations pauvres et qui leur demande d’être seulement stables pour lui permettre de satisfaire leur appétit.

L’Afrique voit une fois encore un exemple avec la chute du Bozizé. Les institutions internationales se sont encore mises à condamner. On répète à l’envie que l’on ne peut pas accepter les changements de pouvoir par la force des armes. Pourtant que se passe-t-il en Syrie ?  Que s’est-il passé en Libye ?

On peut être d’accord avec les principes mais il faut aller jusqu’au bout. Il serait bien de refuser le changement par la force mais il faut aussi refuser le maintien par la force, par des actes anticonstitutionnels parce que c’est ce qui justifie les rébellions. Il faut savoir dire 'non' quand un homme s’éternise, et se joue de la constitution comme si « ce n’est que du papier » alors qu’il s’agit de la volonté de tout un peuple. Il est bon de voir comment cette communauté s’emploie à lutter contre les rebelles  en RDC alors qu’elle dénonce le comportement de Kabila sans rien faire. S’il y avait une vraie démocratie en RDC les choses ne se passeraient-elles pas mieux ? Que la constitution interdise tout séparatisme et que le jeu démocratique se fasse. Quand le même président  peut se permettre de tricher, de truquer et de faire un hold-up électoral sans risque pourquoi changerait-il. On sait que ce qui intéresse ces dirigeants c’est leur propre personne. Quand il n’y a que des sanctions économiques ils ne sont pas touchés et ils y trouvent un bon prétexte pour ne pas se sentir responsables des misères de leur peuple. C’est l’excuse tout trouvée. Ils pillent avant pendant et après les sanctions.  Ils ne font des concessions que pendant les élections législatives et municipales, comme au Togo,   pour dire qu’il y a progrès, le temps de faire lever quelques sanctions. Quand viennent les élections présidentielles la machines à truquer au vu et au su de tout le monde se remet en marche. Et tout repart : sanctions, négociations, concessions, détente puis... raidissement.

Dans ces cas, pourquoi sanctionner ceux qui font des coups de force. Il est avéré, comme on le voit en Centrafrique, comme on l’a vue en RDC et au Mali, que seule la voix des armes est écoutée et entendue. Sanogo au Mali ne dira pas le contraire. Tshisékédi en RDC s’en rend bien compte: On peut retirer les élections quand le vainqueur n’est pas armé. Ce qui semble se profiler aussi au Kenya ( j'attends de voir ce que va dire la cours suprême).

Dommage qu’il n’y ait plus que chez nous que cela est possible.

K. B.T.

 



30/03/2013
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