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C’est fait on a fini de discuter à propos de la réforme politique. Mais y a-t-il une chance que cela se fasse pour le bénéfice du Burkina ? Il faut d’abord constater que ceux qui ont participé sont ceux qui ne peuvent pas vraiment rejeter le statut quo. Pourquoi les autres n’y sont-ils pas aller ? A priori ils ont tort parce que si on veut que ça change il faut bien être là où on va parler de changement. Mais ce lieu est-il le bon ? Assurément non ? La raison en est simple. Celui qui doit diriger le changement n’est pas un inconnu. Il est celui qui avait déjà dirigé l’assemblée qui a installé le présent texte dit fondamental de ce pays. Il y a une sorte de bis repetita. Ceux qui aiment le raisonnement facile diront qu’il a l’expérience. C’est la raison toute trouvée pour maintenir n’importe qui à son poste quelle que soit sa médiocrité. Mais il ne faut pas oublier que Le Patron est dans une situation délicate. Il est dos au mur. Mais que peut-il faire maintenant ? Il lui faut partir puisque beaucoup de personnes savent que si on ne part pas soi-même on vous débarque ; et dans ces conditions la suite est forcément dramatique. Alors ici il est question de trouver une voix de sortie pour sa Majesté. Qui mieux que celui qui est à la recherche d’un éventuel rachat. Celui qui avait flirté avec les sommets et qui a dégringolé pour une parole mal placée. Celui qui a attendu dans l’ombre à se ronger les ongles en ressassant les expériences de personnes comme Oumarou Clément Ouédraogo, Gaspar Somé et autres. A défaut de pouvoir claquer la porte il fallait attendre que l’occasion se présente pour se racheter. C’est pour cela que celui qui sait gérer la peur de ses hommes rappelle celui qui, tremblant, vient demander des ordres pour reparaître au soleil. Après avoir médité sa situation pendant une dizaine d’années, après tant de temps à l’ombre, à prier que le Seigneur ouvre les portes, on ne pense plus gâcher la seule occasion qui s’offre. Il ne faut pas se leurrer, cet homme n’attend pas qu’on li ce qu’il doit faire. Il a reçu une mission dans un ministère. Il ne fait que l’exécuter. Mieux il va essayer de surprendre agréablement le chef en trouvant une solution pour réaliser ce qu’il veut et qu’il n’arrive pas à réaliser. Trouver une sortie honorable qui lui garantie son immunité ou même des rester en se donnant un rôle honorifique. Cette idée avait été lancée à l’essai par Salif Diallo mais apparemment cela n’a pas rencontré les effets escomptés. Que peut trouver celui qui est mandaté, non pour le salut du Burkina, mais pour le salut du chef et en conséquence dans l’espoir d’y trouver le sien aussi ? Le jeu de dupe est lancé.