Le Mali pris en otage
Le Mali pris en otage
L’actualité africaine la plus importante se situe au Mali où un nouveau front chaud de guerre contre le terrorisme vient de s’ouvrir. Les radicaux l’imposent à la l’Afrique. Ce qui est regrettable c’est qu’ils se sont d’abord appuyés sur des nationaux : Les rebelles touaregs. C’est encore le syndrome de l’Afrique. Les touaregs ont, en définitive et peut-être malgré eux, livré leur pays à des extrémistes qui ne leur étaient pas inconnus. Ils ne peuvent pas dire qu’ils ne savaient pas que ceux-ci se conduiraient de la sorte. Ils ont préféré retirer leur pays à ceux qu’ils présentaient comme des démons mais c’est pour le livrer à ce qui va s’apparenter au diable. Ceux qui les ont vaincus maintenant ne savent pas négocier. Ils ne comprennent que le langage de la force. Pourtant ce qui était l’avantage des touaregs par rapport à l’armée malienne, c’était leur plus grande maîtrise du terrain, ce désert où les étrangers n’osent pas se hasarder. Leurs ennemis actuels, dans ce domaine ne peuvent pas être pris à défaut. Pourtant ils sont déjà supérieurs en armement et en richesses. Et voilà les touaregs sous la tutelle impitoyable d’un algérien qui « se comporte comme en pays conquis ». Et effectivement les habitants n’osent même pas organiser une marche contre lui, quand bien même il porte atteinte à ce que les autochtones avaient de plus sacré. Tous se terrent, engourdis par la peur. Les touaregs ont amené au Mali plus fort plus qu’eux ; ils se sont donnés à plus dangereux et plus méchant que le gouvernement malien qu’ils combattent depuis longtemps. Et il n’y a que chez nous en Afrique que l’on peut se retrouver avec de telles grossières erreurs de calcul.
Pendant ce temps, dans à Bamako, les maliens ont trouvé les moyens de se paralyser eux-mêmes. Les militaires renversent le gouvernement, se retrouvent dans l’incapacité de faire face au danger qui s’est installé dans le Nord. Mais au lieu de tirer les conséquences de leur acte, de s’occuper de ce qui est plus urgent, le pays, le preux capitaine donne la priorité à sa personne. La hiérarchie des problèmes s’inverse avec lui. La vraie question qui mérite d’être poser actuellement est la suivante : Le capitaine est-il venu pour ce qu’il dit ? N’avait-il pas pour mission effective de paralyser l’Etat malien pour que les envahisseurs puissent bien s’installer au Nord ? La réalité est que son acte empêche toute réaction internationale. Comment aider un Etat fantôme ? Et pendant ce temps ce sont les innocents, ceux qui ne demandent qu’à vivre et vaquer à leurs occupations, qui paient le lourd tribut. Mais c’est à cela aussi qu’il faut s’attendre avec les Africains qui croient que ce qui se passe en haut lieu ne les concerne pas.
K.B.T.
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