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Mali : Intervention de la France, la honte des Africains

  Cela fait plus d’un an que les  Islamistes ont occupé le Nord du Mali. Pourtant il existe des accords de  défense  qui lient le Mali aux autres États de l’Afrique de l’Ouest.  Ces accords stipulent que si un État est attaqués les autres doivent venir à son secours. C’est ce qui avait présidé à la naissance de l’Accord cadre de Non-agression et d’Assistance en Matière de Défense (ANAD) signé à Abidjan le 9 juin 1977 au sein de la CEAO puis le Mécanisme de Prévention, de Gestion, de Règlement des Conflits, de Maintien de la Paix et de la Sécurité, fait à Lomé, le 10 décembre 1999,

Cette décision de création était précédée des belles déclarations suivantes :

RAPPELANT le Protocole de Non-agression signé a Lagos le 22 avril 1978 et le Protocole

d‟Assistance mutuelle en matière de Défense signé a Freetown le 29 mai 1981, notamment

notre détermination á nous apporter mutuellement aide et assistance en matière de défense

dans les cas d‟agression armée ou de menace contre un Etat membre;

PRENANT EN COMPTE l‟Accord cadre de Non-agression et d‟Assistance en Matière de

Défense (ANAD) signé à Abidjan le 9 juin 1977;

PRENANT EGALEMENT EN COMPTE le Protocole d‟application de l‟Accord cadre ci-dessous

visé, signé á Dakar le 14 décembre 1981, ainsi que les Protocoles subséquents;

REAFFIRMANT notre attachement á la Déclaration des Principes Politiques de la CEDEAO

adoptée á Abuja le 6 juillet 1991 sur la liberté, les droits des peuples et la démocratisation ;

Ensuite les objectifs étaient définis entre autre en ces termes :

(c) L‟APPLICATION des dispositions pertinentes des protocoles relatifs á la non-agression, á

l‟assistance mutuelle en matière de défense, á la libre circulation des personnes, au droit de

résidence et d‟établissement;

(d) LE RENFORCEMENT de la coopération dans les domaines de la prévention des conflits, de

l‟alerte précoce, des opérations de maintien de la paix, de la lutte contre la criminalité transfrontalière,le terrorisme international, la prolifération des armes légères, et les mines antipersonnelles;

(e) LE MAINTIEN et la consolidation de la paix, de la sécurité et de la stabilité au sein de a

Communauté;

 De très belles intentions.  C’est ce qui avait fait que les français et américains sont venus plusieurs fois nous donner des formations sur la prévention des conflits, la gestion de la paix et très souvent l’intervention et l’opposition à l’invasion d’un pays par un ennemi. Seulement après tous ces beaux spectacles qui nous avaient permis de penser que nos armées étaient prêtes à faire face à n’importe quel ennemi, voilà la réalité. Ce n’était que pour amuser la galerie, tromper les peuples ou permettre à quelques personnes d’engranger encore quelques dollars ou euro.

La réalité est que malgré tous ces beaux textes, quand l’ennemi s’est présenté, les États n’ont eu que des paroles et des gémissements à lui opposer. Après des dizaines de réunions, de tergiversations, c’est encore à la France de voler aux secours des pauvres Nègres, incapables de se défendre. Et on est reparti pour des séances de formations des armées maliennes et africaines.  Quelle comédie dramatique!

 Où sont passés les pourfendeurs de la France et même les défenseurs des régimes Africains. Comment être encore fiers de nous quand nous voyons les armées françaises se battre seules dans un pays africains pour protéger un État Africain à cause de l’incapacité des Armées Africaines.  Quelle honte ! Mais les Africains sont de bons adeptes d’Érasme : « la honte, l’infamie, l’opprobre, l’insulte, ne sont des maux qu’autant qu’on les sent. Il n’y a point de mal quand on ne sent rien. Le peuple entier te siffle ; ce n’est rien, si tu t’applaudis… » Mais Érasme est clair « … et seule la Folie t’y autorise. »  La seule consolation c’est que la honte ne tue pas celui qui n’a pas un minimum d’orgueil.

K.B.T.